Vendredi19 juillet et Lundi 22 juillet – CONFERENCE
Jean-Jacques EIGELDINGER, musicologue et écrivain
Jean-François ANTONIOLI, pianiste
16 h
prix 8 euros – Placement libre
Autour des Préludes de Chopin opus 28 (1ère partie)
Les 24 Préludes de Frédéric Chopin, achevés et publiés en 1839, soit au milieu de la carrière du compositeur, représentent un microcosme de sa production – passée et à venir. Pour la première fois dans la littérature de clavier, ils affranchissent le genre d’une longue tradition fonctionnelle.
Connaisseur pourtant averti, André Gide demandait : « Préludes à quoi ? Chacun des préludes de Bach est suivi de sa fugue ». Réponse fulgurante, à distance, de Jankélévitch : « Le préambule est devenu la pièce elle-même ! La concision, l’improvisation, c’est-à-dire l’état inspiré durant lequel la phrase en travail germe et tâtonne et subit d’incessantes retouches – telles seront les seules règles du Prélude ».
Les 24 Préludes sont un Janus bifrons : ils dérivent d’une auscultation passionnée du Clavier bien tempéré tout en regardant puissamment en direction du XXe siècle avec leur caractère d’instantanés et leur esthétique du fragment ordonné à grande échelle.
L’image idéale du créateur s’y réfléchit comme dans un miroir concentrique.
Jean-Jacques EIGELDINGER, musicologue
Professeur émérite de musicologie à l’Université de Genève, Jean-Jacques Eigeldinger a également enseigné à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, et dans plusieurs universités nord-américaines.
Il a publié de nombreux volumes traduits en plusieurs langues, notamment : Chopin vu par ses élèves ; Esquisses pour une méthode de piano de Chopin ; L’univers musical de Chopin ; Chopin et Pleyel ; Chopin âme des salons parisiens (1830-1848).
Il a édité les Lettres d’un musicien romantique de Stephen Heller, le fac-similé commenté des Œuvres de Chopin dans l’exemplaire de Jane Stirling, celui du Clavier bien tempéré dans une édition annotée par Chopin, ainsi que le Dictionnaire de musique de J.-J. Rousseau.
On lui doit par ailleurs une centaine d’études et articles.
Jean-Jacques Eigeldinger a siégé dans le jury du 13e Concours International Frédéric Chopin de Varsovie. Lauréat 2001 de la Fondation Internationale Frédéric Chopin (Varsovie), il est chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres (Paris 2011) et titulaire du Prix 2015 de la Fondation Meylan (Lausanne).
Jean-François ANTONIOLI, pianiste
Suisse d’origine nord-italienne, Jean-François Antonioli, est né à Lausanne en 1959. Après des études avec Fausto Zadra, il se perfectionne durant 3 ans à Paris, auprès de Pierre Sancan. Outre ces professeurs principaux, deux autres rencontres furent déterminantes : celle avec Bruno Seidlhofer, référence de la musique viennoise, et celle avec Carlo Zecchi (Rome), lui-même disciple de Busoni et Schnabel, qui l’incitera à jouer les 21 concerti de Mozart.
Invité à se produire comme pianiste, en récital ou avec orchestre, dans de nombreux centres musicaux de 20 pays sur les 4 continents, il débute aux Etats-Unis en 1991 avec le National Symphony Orchestra de Washington. Il participe à des festivals internationaux entre autres ceux de Montreux-Vevey, Lucerne, Radio France à Montpellier, Jeunesse Festival au Konzerthaus de Vienne, Merano et Sorrento en Italie,…
Sa discographie pianistique (chez Claves, Timpani, Musiques Suisses) comprend les œuvres d’Arthur Honegger et de Jean Perrin, les 24 Préludes de Debussy ainsi que des œuvres de Busoni et Joachim Raff pour piano et orchestre. Son premier disque des œuvres pour piano et orchestre de Frank Martin, fut distingué par un Grand Prix international du Disque de l’Académie Charles Cros à Paris (1986), avant d’être nommé parmi les 20 meilleurs disques de l’année, sélectionnés par 50 critiques du monde entier, en vue de l’IRCA à New York. Ses deux derniers enregistrements discographiques d’œuvres romantiques (Chopin, Brahms, Fauré). effectués dans l’acoustique exceptionnelle du Victoria-Hall de Genève (pour le label allemand Klanglogo, distribution Naxos) ont été particulièrement remarqués, notamment aux Etats-Unis.